Rencontre étudiant-professionnel dans le cadre d’un PPP

Thibault Jouanen est étudiant en 1ère année Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII) à l’Université Savoie Mont Blanc sur le campus d’Annecy. Il a pris contact avec ICE Water Management dans le cadre de son Projet Personnel et Professionnel. Le P.P.P prévoit l’interview d’un spécialiste exerçant un métier en lien avec la filière choisie par l’étudiant. Un moyen pour lui de rapprocher son projet de la réalité professionnelle.

Thibault a choisi d’en savoir plus sur le métier d’automaticien. Il a rencontré Mme Gwendoline Didier, Chef de projet automatisme chez ICE. Questions-réponses pour savoir, entre autres, ce qui la passionne dans son poste et connaître les besoins attendus de la profession.

rencontre étudiant professionel

Gwendoline Didier, Chef de projets automatisme et Thibault Jouanen, étudiant à l’USMB


Interview de Thibault, étudiant en GEII

Sujet global : Quel métier pour moi demain ?

Question directive : Automaticien un métier pour moi ?

Interview de Mme Gwendoline DIDIER , Chef de projet automatisme à ICE Water Management dans le cadre du Projet Personnel et Professionnel (P.P.P) :

Propos recueillis par Thibault JOUANEN, étudiant

Introduction et parcours :

Mme DIDIER a commencé ses études par un Bac S avec des matières telles que l’électronique, l’électrotechnique et la mécanique. En classe de terminale un évènement la poussa à renoncer à la mécanique et à s’orienter sur un DUT en GEII. Mme DIDIER a ensuite obtenu une licence pro à l’USMB en A2I. Par la suite, elle entra dans le milieu professionnel et commença en tant que prestataire dans de multiples entreprises et des secteurs variés comme l’automobile ou la tuilerie pour aujourd’hui travailler dans l’entreprise ICE Water Management. Aujourd’hui elle est très heureuse dans son métier.

  1. Quelle est la journée type de l’automaticien ?

Il y a 2 journées types pour un automaticien qui sont :

  • La journée de projet
  • La journée de dépannage (SAV)

La journée de projet :

Elle est orientée programmation. Comme les débuts de projets sont globalement identiques il y a à disposition des bases modèles, qui permettent de moins perdre de temps et d’être plus productif. On peut aussi pendant cette journée créer des bases modèles pour simplifier le développement d’un programme.

Il y a également de la supervision pendant la journée. Et tout ceci peut être fait au bureau.

La journée de dépannage :

Elle est moins fréquente mais peut être de 3 types différents :

  • La supervision du problème qui peut être compliquée quand le client n’a pas les connaissances suffisantes. Ne pas connaitre l’origine de la panne peut rendre le dépannage difficile. Au contraire quand le client a les connaissances, il est bien plus simple de résoudre le problème.
  • Assistance au client : c’est quand le client demande de l’aide sur une machine et l’automaticien intervient.
  • L’évolution du programme : cette partie peut être simple comme impossible suivant ce que le client demande, car ils ont toujours des demandes très spécifiques.
  1. Quel est le cycle de traitement d’une demande de projet ?
  • Le service commercial réceptionne la demande du projet.
  • Le service process fait une étude du process.
  • Une description fonctionnelle est ensuite fournie aux automaticiens qui peuvent commencer la programmation au bureau. La programmation se fait rarement sur site car l’environnement de travail n’est pas approprié.
  • Vient ensuite le test avec les techniciens et la mise en production en condition initiale pour le rendu du projet.
  1. Quel est le cycle de production habituel ?

Le début de production commence par le ou les forages permettant d’avoir l’eau. Le traitement de l’eau doit respecter la législation en vigueur dans le pays et répondre au cahier des charge client. Vient ensuite la reminéralisation de l’eau puis le stockage du produit fini dans les cuves tampons qui envoient l’eau aux remplisseuses pour l’embouteillage.

  1. Pendant le rendu d’un projet, l’environnement de travail devient-il stressant ?

Le stress dépend des personnes, car tout le monde ne le gère pas de la même manière. Mme DIDIER a l’habitude de dire « On est automaticien pas magicien ». De plus les automaticiens ne sont pas en relation directe avec les clients, c’est le chef de projet qui gère cette partie et permet d’éviter du stress en plus à l’équipe. La quantité de projets à gérer simultanément peut en être la cause (une dizaine par exemple). Le manque d’effectif ne rend pas la tâche aisée. Un autre facteur réside dans le fait que les automaticiens se trouvent à la fin du cycle de traitement du projet et cumulent le retard engendré précédemment.

  1. Pouvons-nous voyager ?

Il est possible de voyager, c’est le cas d’un de ses collègues qui est 95 % du temps en mission export (mise en route des machines sur le site directement) et 5 % au bureau. Ou sinon faire moitié du temps au bureau et l’autre moitié en mission export si on le souhaite. Comme il est possible aussi de faire 100 % au bureau, tout dépend de la personne et de ce qu’elle veut faire.

  1. Quel est le temps maximal d’un voyage ?

Une limite de 30 jours maximum est fixée par l’entreprise, ce qui correspond à la date d’expiration des visas en général. Mais aussi, parce que ce n’est pas un voyage de plaisance et c’est éprouvant ; ils font des journées de 10 h maximum par jour dans un environnement pas toujours simple. Ils ne se reposent pas beaucoup et le climat du pays n’aide pas (beaucoup de clients sont dans des pays chauds). Après le voyage, ils doivent prendre des jours de récupérations obligatoires pour pouvoir se reposer, ils sont proportionnels au nombre de jours passés à l’extérieur.

  1. Automaticien, est-ce un métier simple ?

Si on est automaticien ce n’est pas plus compliqué qu’un autre métier, mais par exemple un automaticien peut faire du process, mais ceux du process ne peuvent pas faire de l’automatisme. Il s’agit d’un métier à part entière qui nécessite des connaissances et une formation spécifique.

  1. Qu’est-ce qui est bien et moins bien dans le milieu de l’automatisme ?

Ce qui est bien, c’est que l’automatisme est en perpétuelle évolution. C’est un milieu où on est constamment en train d’apprendre des nouvelles choses avec les nouvelles machines qui arrivent. De plus ce milieu est très diversifié ; il est passionnant d’y travailler.
De cette évolution, en découle la bête noire des automaticiens qui est la communication entre les machines, car on peut avoir une machine avec une ancienne programmation à côté de laquelle on ajoute une nouvelle machine dans un nouveau langage rendant la communication compliquée. Il faut donc avoir une pensée globale et ne pas rester focus sur la machine, car sinon on ne verra pas le problème de communication avant la mise en essai.

  1. En tant que Femme, comment étiez-vous vis à vis des Hommes dans votre milieu ?

En 12 ans de métier, elle a croisée moins de 10 femmes dans le domaine technique dont 5 qui étaient des automaticiennes, et en passant dans différentes entreprises jamais elle n’a rencontré de problème. Mme DIDIER ne se laisse pas faire, c’est dans sa manière d’être et elle s’impose. De part son expérience elle n’a jamais été confrontée à un manque de respect. Il y a aussi le fait que les mentalités évoluent et que de génération en génération les préjugés sur les filières techniques s’évaporent. Si une femme est intéressée par une filière technologique, il ne faut surtout pas renoncer, bien au contraire. Même si les femmes sont moins nombreuses dans ce milieu, elles ne subissent pas forcément de discriminations.

 

« L’automatisme est un milieu vaste et diversifié et pour en voir toute son étendue une interview d’une seule personne ne suffit pas car on ne peut pas représenter toutes les possibilités d’orientations. Il faut donc rentrer dans ce milieu professionnel pour être immergé et en découvrir le plein potentiel. »

Thibault JOUANEN, étudiant à l’USMB

 

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2022-07-20T15:23:42+02:00